Paires et séries de Matisse à Beaubourg le 04.05.12

Matisse ne cesse de reprendre, de répéter les mêmes compositions selon des toiles et des traitements distincts, en paire ou en série. 
D’une oeuvre à l’autre, il fait varier le cadre, le dessin, les couleurs. C’est une méthode d’exploration de la peinture. Au travers  de ce filtre particulier, c’est toute l’oeuvre de Matisse que cette exposition propose de nous faire découvrir. Chronologique, le parcours donne en effet à voir un demi-siècle de travail, du pointillisme de ses débuts aux papiers découpés. 
Le pont st Michel (vers 1900)
Matisse peint depuis les fenêtres de son appartement quai St-Michel. L’artiste découvre  l’impressionnisme.
On peut voir que le tableau sous la neige est beaucoup plus travaillé, restituant l’idée de mouvement par le déplacement des péniches, la fumée, les silhouettes. Alors que les deux autres sont sans mouvement et narration, avec des aplats de couleurs. 
Intérieur, bocal de poissons rouges (vers 1914)
Poisson rouge et palette 
Dans ses deux tableaux, le temps est une notion essentielle.
Le premier tableau évoque un moment précis. Tout est figé, immobile.
Dans le second, peint quelques mois plus tard, le point de vue est resserré. 
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Laurette sur fond noir, robe verte (vers 1916)
Le peintre dans son atelier 
Laurette est un modèle italien professionnel avec qui, Matisse travaille pour une vingtaine de portraits. Ici, elle semble assoupie.
L’autre tableau montre l’artiste dans son atelier, en train de représenter la dormeuse. On peut voir que le tableau et le modèle sont beaucoup moins travaillés que le premier tableau. 
La blouse roumaine (vers 1940)
Le rêve
La blouse roumaine est une pièce de vêtement remarquable tant par ses manches bouffantes que par ses motifs décoratifs géométriques et colorés, qui relie les deux oeuvres. L’artiste en possédait tout une collection offerte par son ami le peintre Théodore Pallady. Le rêve a été peint en un an. 
On notera une pratique quasiment sérielle constituée par la répétition de compositions jusqu’au passage à une variation sur un autre tableau.
Nus bleus (1952)
Matisse inventa le principe des gouaches découpées. Elle devinrent , dans les années 1940 et jusqu’à sa mort, son moyen d’expression. c’est une parfaite synthèse entre la ligne et la couleur en découplant ses formes dans des feuilles vivement colorées avant de les assembler.
Et dans cette série de variations où change légèrement le cadrage, la position des membre, l’inclinaison de la tête, le sujet semble inépuisable. Tous les détails ont été supprimés, le corps fait forme et plus encore tensions et rythmes.
Pour notre petite après midi entre filles, ce fût un agréable moment culturel, l’exposition est assez courte, il y avait peu de monde en ce vendredi, donc forcément c’est beaucoup plus agréable. Le sujet était très intéressant. J’aime beaucoup le travail de Matisse. On a pu voir les fluctuations du trait sur les dessins représentés, c’était intéressant.
Cette expo ne rentrera pas forcément dans mes expos du siècle, mais c’était chouette.




Infos Pratiques : 
Matisse Paires et série du 7 mars au 18 juin 2012
L’exposition sera ensuite présentée a Copenhague jusqu’en octobre et au Metropolitan Museum of Art de New york du 4 décembre au 17 mars 2013

Centre Georges Pompidou, entrée principale Piazza, Place Georges Pompidou 75001
Métro: Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet
Standard : 01.44.78.12.33
Programmation ou renseignements : http://www.centrepompidou.fr/

Heures d’ouvertures : 
Tous les jours, sauf le mardi, de 11h à 21h, fermeture des caisse à 20h
Nocturne le jeudi jusqu’à 23h pour les galeries 1 et 2
Fermeture le 1
er mai



Accessibilité aux PMR +++++
Page spéciale PMR en fonction de tout type d’handicap : http://www.handicap.centrepompidou.fr/handicapcp/site/index.php
Numéro PMR : 01.44.78.16.73
- Entrée PMR au niveau du 24 rue du renard 75001 angle st-Merri, Ascenseur du public
- Aucune marche
- Billets PMR et d’un accompagnateur gratuits, les suivants sont payant
- Accueil personnel : bon, souriant

Remarques et appréciations personnelles  
Musée très adapté à tous les types de handicap, une vraie volonté d’ouvrir la culture au plus grand nombre, en apportant les réponses adéquates. 
Vue imprenable sur Paris, restaurant / café Costes au 4ème étage avec une vue sur tout Paris par contre très mauvais service, personnel hautain, service super long, la carte est plutôt chère. Bon après en tout connaissance de cause, pour prendre un verre, ça reste tout de même très sympa et romantique ^^

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